Maxime Fuster
Maxime FusterComprendre les métabolismes microbiens du fer dans les environnements hydrothermaux profonds : approches par bioréacteurs. ou Observer la croissance des microorganismes des cheminées hydrothermale des fonds marins en fonction de différentes conditions de températures. |
Maxime travaille sur des échantillons de la campagne BICOSE 3, qui a eu lieu d'octobre à décembre 2023. Lors de cette campagne, les chercheurs ont remonté un morceau de cheminée active qu’ils ont ensuite réduit en poudre. Cette poudre leur a permis d’ensemencer deux bioréacteurs. Les bioréacteurs sont des cuves, dont chaque paramètre externe peut être régulé (Température, pH, composition des gaz,…) remplies des fluides des cheminées (fluides hydrothermaux) et de poudres de cheminées. L’un des bioréacteurs simulait une cheminée active avec une température de 80 °C, un pH stable (6,5) et sans oxygène. L’autre bioréacteur simulait une cheminée en baisse d’activité, avec une température abaissée à 20 °C, le même pH et la présence d’oxygène. Lorsque les cheminées hydrothermales voient leur activité diminuer, l’équilibre des gaz devient différent, avec une présence d’oxygène.
L’objectif de Maxime est de suivre le développement des communautés microbiennes procaryotes (bactéries et archées), c’est-à-dire des organismes dont les cellules n’ont pas de noyau, dans ces réacteurs et de voir comment elles évoluent sur 30 jours. Y a-t-il une croissance ou, au contraire, un déclin ? Quelles sont les bactéries et les archées présentes dans ces bioréacteurs ? Les mêmes bactéries vont-elles être présentes dans les deux bioréacteurs ou seront-elles différentes ? Au-delà de cela, Maxime va analyser les gènes des bactéries pour essayer de comprendre pourquoi certaines d’entre elles possèdent des capacités particulières, le tout en lien avec le cycle du fer.
Pourquoi ce sujet ?
Maxime a choisi ce sujet, car il le trouvait novateur tout en lui permettant de mettre en avant et d’améliorer certaines de ses compétences, notamment en bio-informatique. De plus, travailler sur les sites marins profonds est, pour lui, à la fois passionnant et nécessaire dans le contexte écologique actuel.